31 janvier 2025

Pourquoi auditer sa cybersécurité est essentiel à l’ère des objets connectés

Pourquoi auditer sa cybersécurité est essentiel à l’ère des objets connectés ?

Entre caméras de surveillance, capteurs industriels et autres gadgets smart qui prolifèrent dans l’entreprise, la surface d’attaque ne cesse de s’étendre. Dès lors, auditer régulièrement sa cybersécurité n’est plus un luxe, c’est un réflexe vital pour éviter de se faire piéger par son propre matériel.

Les objets connectés : une surface d’attaque en expansion

Selon le Baromètre 2024 de la Cybersécurité récemment publié par le CESIN, plus de 40 % des entreprises françaises disent avoir intégré des dispositifs IoT dans leurs processus sans avoir mené d’audit de cybersécurité dédié.

Un constat qui fait frémir, quand on sait la facilité avec laquelle un objet connecté mal protégé peut ouvrir la porte à des attaques bien plus larges.

Pourtant la promesse est belle : l’IoT (Internet of Things) permet de mieux piloter, mesurer, automatiser. On installe des capteurs pour optimiser la production, on déploie des caméras intelligentes pour la sécurité, on s’équipe de milliers de petits appareils censés rendre la vie plus facile.

Sauf que chaque objet, chaque capteur, chaque passerelle sans fil, représente un point d’entrée potentiel pour un cybercriminel.

  • Caméras IP : mal configurées ou avec un firmware obsolète, elles peuvent être piratées, exposant des images sensibles ou servant de pivot pour accéder au réseau interne.
  • Capteurs industriels : dans l’usine 4.0, un capteur mal sécurisé peut perturber la production, falsifier des données ou entraîner un arrêt machine non autorisé.
  • Objets du quotidien (imprimantes, TV connectées…) : Souvent banalisés, ils recèlent pourtant des vulnérabilités qui, exploitées, pourraient mener à une infiltration plus profonde.

En somme, plus l’IoT se multiplie et que donc, la surface d’attaque s’étend, plus la « cyber-hygiène » de l’entreprise doit être renforcée.

Les failles courantes dans les architectures SI intégrant l’IoT

Avec l’IoT, la notion de segmentation réseau prend tout son sens. Un objet connecté ne devrait pas se balader sur le même VLAN que les données RH ou la comptabilité. Pourtant, beaucoup d’entreprises laissent tout ce petit monde cohabiter dans un unique réseau plat, faute de temps ou de moyens.

Du côté des failles courantes on trouve :

  • Manque de mises à jour : Beaucoup d’appareils IoT ne reçoivent pas, ou peu, de patchs correctifs. Pire, certains fabricants cessent rapidement d’assurer le suivi logiciel.
  • Accès non protégés : Des identifiants par défaut (genre « admin »… on en trouve toujours malheureusement), un protocole non chiffré… et voilà comment un hacker peut scanner et trouver un accès direct.
  • Couches logicielles superposées : L’IoT s’appuie souvent sur des protocoles spécifiques (MQTT, CoAP), qui cohabitent avec les standards web. Quand on assemble tout ça un peu à la va-vite, on multiplie les angles d’attaque.

Bref, tant qu’il n’y a pas de gros incident, on ne s’inquiète pas. Mais quand ça arrive, ben c’est la douche froide.

D’où l’intérêt d’un audit pour vérifier ce qui se cache sous le tapis.

Pourquoi un audit régulier est indispensable

Parce qu’il vaut mieux découvrir les vulnérabilités avant les cybercriminels. C’est aussi simple que ça.

Un audit de cybersécurité adapté à l’IoT va :

  1. Cartographier les appareils déployés, analyser leurs versions, leur configuration.
  2. Tester la robustesse des accès (mots de passe, protocoles, chiffrement).
  3. Identifier les flux non segmentés ou les données sensibles qui circulent en clair.
  4. Prioriser les correctifs et proposer un plan d’action concret.

On détecte des failles, on les colmate. C’est un processus de prévention qui évite de subir la catastrophe d’une intrusion, d’une exfiltration de données ou d’un sabotage industriel. Et plus on intègre la démarche tôt, moins on traîne de dette technique ou d’expositions dangereuses.

Quels types d’audits réaliser ?

Il existe évidemment plusieurs type d’audits possibles :

Pentest

Le test d’intrusion reste un grand classique. Un expert simule l’attaque d’un hacker : sniffing de trafic radio, bruteforce sur les ports, exploitation de firmware vulnérables… De quoi voir si l’IoT tient la route ou s’effondre au premier assaut.

Analyse de configuration

C’est souvent ici que ça coince : on vérifie si les mises à jour sont faites, si les mots de passe ne sont pas ceux par défaut, si les logs sont activés, etc. L’objectif : repérer les « basics » qui font toute la différence.

Tests de sécurité des réseaux et protocoles IoT

MQTT, CoAP, Zigbee, LoRaWAN… autant de protocoles parfois méconnus, et donc mal surveillés. Un audit dédié checke si le chiffrement est en place, si la passerelle ne diffuse pas n’importe quelle info en clair, etc.

Avec un ensemble d’audits complémentaires, on couvre le spectre large de l’IoT : depuis la couche applicative jusqu’à la couche radio, en passant par les API et la configuration réseau.

L’accompagnement d’un expert en cybersécurité pour sécuriser l’IoT

Face à la complexité des environnements connectés, faire appel à un cabinet ou un expert en cybersécurité spécialisé IoT (comme ici) n’est pas un luxe.

  • Ils définissent une méthodologie adaptée, en s’appuyant sur des standards reconnus (ISO 27001, normes IoT, recommandations de l’ANSSI, etc.).
  • Proposent un plan de remédiation (mise à jour, segmentation, hardening des systèmes).
  • Aident à la mise en conformité réglementaire (RGPD si des données perso transitent, ePrivacy, etc.).
  • Forment les équipes internes, car la sécurité ne s’arrête pas à l’audit : les utilisateurs sur le terrain doivent comprendre les règles de base pour limiter les risques (changement de mot de passe, process de mise à jour, etc.).

Cette collaboration permet d’aller au-delà du simple constat.

On identifie les failles, on les corrige, on développe une culture de la prudence, et on se tient prêt à évoluer (parce que l’IoT ne reste jamais figé).

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