L’IoT (Internet des Objets), phénomène pas si récent puisqu’il daterait, pour l’anecdote du programme spatial Apollo, soulève, dans sa forme actuelle, de nouvelles questions quant à l’architecture informatique nécessaire pour soutenir son développement. L’IoT, génère en effet des volumes gigantesques de données souvent hétérogènes, nécessitant des réponses en temps réel, tout en garantissant sécurité et interopérabilité entre une diversité d’appareils. Heureusement, il existe des architectures informatiques capables de relever ce défi.
Pourquoi l’accélération de l’IoT nous oblige-t-elle à explorer de nouvelles architectures informatiques ?
Les architectures IT « traditionnelles » conçues pour des volumes de données et des modèles d’interaction client-serveur bien définis, peinent à gérer l’afflux massif de datas générées par les dispositifs IoT.
La nécessité d’analyses en temps réel et de réponses instantanées exige des architectures capables de réduire la latence au minimum. Aussi, la diversité et l’hétérogénéité des appareils IoT (domotique connectée, compteurs Linky, puces RFID, etc.) posent également des défis en termes d’interopérabilité et de gestion de la sécurité.
Bref, tous ces éléments conjugués pointent dans une direction : il faut repenser nos architectures informatiques pour qu’elles puissent efficacement soutenir l’IoT.
Le enjeux/contraintes spécifiques de l’IoT
L’IoT présente plusieurs enjeux qui sont à la fois uniques et interconnectés.
- Le volume de données généré est colossal, nécessitant des solutions capables de stocker, traiter et analyser des quantités d’informations jamais vues jusqu’à présent (et qui risquent de continuer d’augmenter).
- La latence (délai de transmission des données), doit être minimisée pour permettre des interactions en temps réel, essentielles dans un domaine tel que la santé.
- La sécurité devient un enjeu majeur, les dispositifs IoT étant souvent vulnérables aux cyberattaques.
- L’interopérabilité, ou la capacité de différents systèmes et appareils à travailler ensemble, est évidemment cruciale pour l’efficacité de l’IoT.
- Enfin, la gestion des données en temps réel et la diversité des dispositifs imposent une flexibilité et une évolutivité sans précédent de l’architecture informatique.
Les composantes essentielles d’une architecture IT robuste pour l’IoT
Edge computing
Avantages : L’Edge computing traite les données au plus près de leur source, réduisant ainsi la latence et le trafic réseau. Cette approche est particulièrement avantageuse pour les applications IoT nécessitant des réponses en temps réel.
Inconvénients : elle peut poser des défis en termes de sécurité et de gestion, chaque dispositif périphérique doit donc être correctement sécurisé et géré.
Cloud computing
Avantages : Le Cloud computing offre une puissance de calcul et une capacité de stockage (pratiquement) illimitées, facilitant la gestion du volume massif de données générées par l’IoT. Il favorise également l’évolutivité et l’interopérabilité.
Inconvénients : néanmoins, la dépendance au réseau peut augmenter la latence et les préoccupations liées à la sécurité des données stockées dans le cloud restent pertinentes.
Fog computing
Avantages : Le Fog computing combine les avantages de l’Edge et du Cloud computing, en traitant les données à un niveau intermédiaire. Cette approche offre un bon équilibre entre réduction de la latence, puissance de calcul et capacité de stockage.
Inconvénients : il nécessite une gestion complexe et une configuration soignée pour optimiser les flux de données entre les dispositifs de périphérie et le cloud…
L’orchestration des données : la clé de voûte de l’architecture IoT
Pour qu’une architecture IoT fonctionne, bien orchestrer ses données est essentiel. L’orchestration des données permet de diriger les flux de données entre les différents niveaux de l’architecture (Edge, Fog, Cloud), en s’assurant que chaque information est traitée de manière optimale en fonction de ses besoins spécifiques.
Elle assure également l’interopérabilité entre divers dispositifs et systèmes, facilitant l’intégration et la collaboration au sein de l’écosystème IoT.
Bien entendu si la théorie est séduisante, la pratique l’est un peu moins… Mettre en place une orchestration efficace nécessite une compréhension approfondie des processus métier et des contraintes techniques, un enjeu à ne pas sous-estimer pour les architectes IT.
L’importance des microservices et des conteneurs dans la création d’architectures IoT flexibles et évolutives
Autre aspect important dans la création d’une architecture IoT flexible et évolutive, l’utilisation de microservices et de conteneurs.
Les microservices permettent de décomposer les applications en petits services indépendants qui peuvent être développés, déployés et gérés séparément. Cette approche améliore la flexibilité et la rapidité de mise sur le marché.
Les conteneurs quant à eux, en encapsulant les microservices et leurs dépendances, facilitent le déploiement et la portabilité des applications sur différents environnements informatiques.
Ensemble, microservices et conteneurs constituent une fondation solide pour les architectures IoT, permettant une adaptation rapide aux nouvelles exigences et technologies.
Comment sécuriser votre architecture IoT ?
La sécurité est évidemment un aspect critique de toute architecture IoT. Elle doit être intégrée dès la conception, en adoptant une approche multicouche qui inclut la sécurisation des dispositifs, des réseaux et des données.
Ces mesures peuvent inclure le chiffrement des données, l’authentification forte des dispositifs et des utilisateurs, ainsi que la mise en place de firewalls et de systèmes de détection d’intrusion.
Une surveillance continue et une mise à jour régulière des systèmes sont également nécessaires pour protéger l’architecture face aux menaces évolutives…
Vous ne disposez pas des compétences en interne et souhaitez vous faire accompagner sur le sujet ? Sachez que des ESN et des cabinets de conseils accompagnement la mise en place d’architecture informatique adaptée à l’IoT.